Louis Armstrong disait que pour lui les notes les plus importantes sont celles qui ne sont pas jouées. Cet article explore en particulier le troisième stade du silence, celui du profond silence intérieur, dit innermost silence. Ce dernier advient après que la parole se soit tue et que mental soit lui aussi devenu plus silencieux. De ce profond silence intérieur peut alors advenir une créativité véritablement ‘originelle’ : en lien avec l’origine de toutes choses, transcendantale en quelque sorte, et donc à connotation universelle, et en même temps unique dans sa manifestation.
Cette originalité ou ‘originelité’ émerge tant sur des plans matériels et conceptuels que sur des plans éthiques et relationnels. Ainsi, quand un profond silence intérieur est atteint par l’individu, sa relation au monde s’en trouve modifiée voire transformée, et par conséquence ses relations aux membres de son organisation. A travers cet article l’auteur invite chacun à se poser la question du silence et de son potentiel à apaiser, nourrir et orienter en profondeur les relations humaines jusqu’au sein des organisations dans un monde en profonde mutation.
Bigo, V. (2017) On Silence, Creativity and Ethics in Organization Studies. Organization Studies, p. 0170840617717553.