Les investisseurs doivent tenir compte de l'impact sociétal de leurs décisions de financement
La circulation des biens et des services est concomitante à l’apparition de l’homme. Nous sommes inscrits dans un système de dettes et nous y répondons de différentes façons. Que ce soit sous forme de dons desquels on n’attend rien en contrepartie, d’échanges réciproques visant à construire et renforcer les liens sociaux ; des premiers échanges non marchands caractérisés par le fait que le prix ou la valeur n’est pas le premier critère de l’échange, un peu comme dans le cas du commerce équitable de nos jours, puis des échanges marchands comme les grandes foires de Champagne et pour finir, l’apparition des premières bourses pour arriver aux échanges marchands capitalistes qui dominent notre monde actuel. Ces derniers ont comme caractéristiques de ne s’engager que s’il y a création de valeur actionnariale, c’est-à-dire une valeur susceptible de faire l’objet d’une évaluation et d’un échange sur un marché, ce qu’on appelle les marchés financiers.
Dans notre monde, le développement de ces échanges, de projets, implique de les financer, c’est-à-dire d’affecter des ressources à des actions et des moyens. La Bourse a ce rôle en proposant aux personnes, des épargnants, des fonds de pension, des entreprises ayant une trésorerie, des projets qui leur permettront de valoriser, c’est-à-dire accroître la valeur de leurs apports. Cette action de placement est déléguée à des tiers. Aujourd’hui, il est nécessaire, non pas d'accroître la valeur financière des actifs, mais de mieux prendre en compte leur utilité sociale et leur impact au regard des enjeux auxquels notre monde, et donc ses habitants, est confronté.