Refus Mon Master : comment rebondir ?

Publié le 10 juin 2025 • Mis à jour le 10 juin 2025

Un refus sur la plateforme Mon Master peut être vécu comme un coup dur. Mais ce n’est pas une fin en soi ! Il existe plusieurs voies à explorer pour rebondir, enrichir son parcours et affiner son projet professionnel. Entre phase complémentaire, recours auprès du rectorat, formations hors Mon Master ou projets à l’étranger, on fait le point sur les options qui s’offrent à vous.

Tenter la phase complémentaire

Lorsque la première phase de Mon Master se clôture sans admission, il reste encore une carte à jouer : la phase complémentaire. Mise en place pour répondre à la problématique des places vacantes, elle offre une seconde chance aux candidats refusés.

Les établissements répertorient les places restant disponibles après la phase principale. Il faut alors faire preuve de réactivité, revoir son dossier, et peut-être élargir ses critères initiaux. Candidater à une formation dans une autre région, ou dans un domaine connexe à celui prévu, peut parfois révéler de bonnes surprises.

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Saisir le recteur

Si aucune proposition d’admission n’a été reçue après la phase principale, vous disposez de 15 jours pour demander l’intervention du rectorat. Ce dispositif, ouvert à tout titulaire d’une licence obtenue en France, vise à garantir l’accès à un master.

Après avoir formulé vos motivations et résultats académiques, le rectorat a l’obligation de vous proposer trois formations de master au minimum. Mais attention, la commission ne garantit pas une admission dans un master précis, ni dans votre académie d’origine. Il est donc essentiel de rester ouvert à la mobilité géographique et à différents parcours pour maximiser ses chances. 

À noter également que vous disposez d’un délai de huit jours pour accepter chaque proposition qui vous a été faite. Passé ce délai, la proposition sera considérée comme refusée.

Envisager les formations hors plateformes Mon Master

Toutes les formations de master ne figurent pas sur la plateforme nationale. Certaines écoles, notamment les écoles de commerce, d’ingénieurs ou les établissements privés, recrutent en dehors du dispositif.

Les écoles de commerce : une vraie alternative

De nombreuses écoles de commerce recrutent des étudiants à Bac+3 ou Bac+4 via des admissions parallèles. Ces établissements offrent une grande variété de programmes (MSc, MBA, etc.), souvent tournés vers l’international, le management, le marketing ou la finance. L’admission repose généralement sur un dossier, un test (comme le Tage Mage ou le TOEIC) et un entretien de motivation.

Ces formations offrent une approche professionnalisante, très orientée vers le concret : projets d’entreprise, stages, alternance, international… De plus, elles sont réputées pour leur réseau et leur accompagnement vers l’emploi.

L’alternance : un atout à valoriser

N’hésitez pas non plus à choisir un master en alternance ! De nombreuses écoles, y compris hors Mon Master, offrent cette possibilité. L’alternance permet d’acquérir de l’expérience, tout en poursuivant ses études, ce qui peut faire la différence sur le marché de l’emploi. Elle peut aussi être un levier pour intégrer un établissement avec un profil professionnel fort, même sans un dossier académique parfait.

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Faire une année de césure

Et si ce refus était l’occasion de prendre du recul ? De plus en plus d’étudiants optent pour une année de césure, qu’elle soit volontaire ou imposée par les circonstances.
Durant cette période, vous pouvez vous engager dans des stages, du bénévolat, des projets entrepreneuriaux ou même un job étudiant en lien avec votre domaine d’étude. Ces expériences enrichissent le CV, affinent le projet professionnel et démontrent votre capacité d’adaptation et votre motivation.

Veillez toutefois à construire une année cohérente, structurée autour d’objectifs clairs. Cela montrera aux recruteurs et aux jurys de sélection, lors de futures candidatures, que vous avez su tirer parti de cette parenthèse.

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Et si vous partiez à l’étranger ?

Enfin, quitter la France pour étudier, travailler ou faire du volontariat à l’étranger est une option de plus en plus courante pour les étudiants en quête de rebond. 

Progresser en langues et en compétences

Un séjour à l’étranger peut être l’occasion de perfectionner son anglais ou d’apprendre une nouvelle langue. Une compétence précieuse pour la suite de vos études, surtout si vous visez une carrière internationale ou un cursus bilingue. Vous pouvez, par exemple, partir en tant qu’assistant de langue, faire un volontariat européen, ou encore suivre des cours dans une université étrangère. Les possibilités sont multiples !

Valoriser une expérience unique

Qu’il s’agisse d’un stage, d’un service civique ou d’un échange académique, une expérience à l’étranger est toujours bien perçue. Elle témoigne d’ouverture d’esprit, de curiosité, d’autonomie… Autant de qualités recherchées par les écoles comme les recruteurs.

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