Différences entre licence et bachelor : quel parcours choisir ?

Publié le 11 mai 2023 • Mis à jour le 6 octobre 2025

Après le bac, plusieurs voies s’ouvrent aux étudiants. Parmi celles-ci, la licence et le bachelor. Si ces deux programmes sont des diplômes de premier cycle, dits « post-bac », ils se distinguent néanmoins sur de nombreux critères. Quelles sont les différences entre la licence, qui se base sur le système européen LMD (Licence-Master-Doctorat), et le bachelor, diplôme d’inspiration anglo-saxonne ? On fait le point.  

1. Le cadre de la formation

La licence se déroule au sein d’un IUT ou d’une université. Elle est centrée sur la théorie et l’acquisition de concepts fondamentaux. Les étudiants assistent à des cours magistraux, participent à quelques travaux dirigés et peuvent également réaliser des stages. La méthode d’apprentissage est axée sur l’autonomie des élèves.

A contrario, le bachelor est le plus souvent délivré par une école privée. Il privilégie la pratique, dans une logique de professionnalisation des étudiants. Projets collectifs, stages obligatoires, périodes de césures ou même alternance rythment la vie des étudiants. Le travail est fortement encadré tout au long de l’année. Par ailleurs, les Business Schools entretiennent le plus souvent des relations de proximité avec les entreprises, facilitant l’insertion des diplômés sur le marché du travail.
 

2. La durée des études

La licence et le bachelor durent en général trois ans. La licence suit le système européen LMD et se divise en trois années : L1, L2 et L3. Le bachelor, quant à lui, peut s’étaler sur trois ou quatre années selon les écoles et les parcours choisis. Les programmes, avec une forte dimension internationale, ont souvent une durée de quatre ans. C’est le cas, par exemple, de l’International BBA, qui prévoit deux années du diplôme à l’étranger.

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3. La filière et la spécialisation

Il existe un grand nombre de licences, qui explorent des domaines variés tels que la biologie, le tourisme, le droit, les secteurs sanitaires et sociaux, la communication, le multimédia, etc. La licence généraliste se concentre sur l’acquisition de connaissances théoriques dans un domaine, avec le plus souvent deux années de tronc commun et une dernière année de spécialisation avant de s’orienter vers un master. La licence professionnelle, elle, se prépare généralement après un BTS, un DUT ou une L2, et permet une insertion plus rapide sur le marché du travail. 

Les bachelors, historiquement spécialisés dans la gestion, le marketing et le commerce, couvrent aujourd’hui des filières plus spécifiques comme le management du luxe, le marketing digital, le commerce international, etc. Ces programmes combinent généralement un tronc commun et offrent une spécialisation progressive, permettant aux étudiants de construire leurs parcours en fonction de leurs ambitions professionnelles.

4. La reconnaissance et la valeur académique

La licence est un diplôme reconnu par l’État, ce qui garantit la qualité académique de la formation et assure une équivalence claire au sein du système européen LMD. Concrètement, cela signifie que la licence ouvre le droit à la poursuite d’études publiques (master, concours, écoles) et qu’elle est considérée comme un diplôme national officiel. 

En revanche, le bachelor n’est pas systématiquement reconnu par l’État. Certains programmes ont toutefois obtenu un visa du Ministère de l’Enseignement supérieur ou même le grade de licence, qui leur confère une valeur académique équivalente à celle d’une licence universitaire. L’attribution de ce grade repose sur plusieurs critères exigeants : qualité pédagogique, proportion d’enseignants-chercheurs, partenariats académiques, mais aussi politique sociale. À titre d’exemple, un bachelor qui n’accueille pas d’étudiants boursiers du Crous ne peut pas prétendre à ce grade.

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5. Les frais de scolarité

La licence est une formation particulièrement accessible d’un point de vue financier. Les frais d’inscription à l’université ou dans un IUT pour une année de licence s’élèvent à 170 euros, auxquels s’ajoute le paiement de la CVEC (Contribution à la vie étudiante et de campus). Les élèves titulaires d’une bourse du Crous sur critères sociaux sont dispensés du paiement des frais de scolarité. 

Les frais de scolarité d’un bachelor sont généralement plus élevés : il faut compter en moyenne autour de 10 000 euros par an, avec des variations selon l’école et la spécialisation choisies. Pour alléger ce coût, plusieurs dispositifs existent : 

  • l’alternance, qui permet la prise en charge des frais de scolarité par l’entreprise d’accueil, tout en offrant une rémunération à l’alternant ;
  • les bourses de l’État (Crous), auxquels certains bachelors rendent leurs étudiants éligibles ;
  • des aides internes aux écoles (frais de scolarité selon le quotient familial, par exemple) ;
  • des facilités de paiement proposées par certaines écoles (paiement échelonné).

6. La poursuite d'études et l'insertion professionnelle

La finalité d’une licence n’est pas l’insertion professionnelle immédiate, mais plutôt la poursuite d’études. Après une licence, la majorité des étudiants choisissent de continuer en master, de préparer des concours (enseignement, fonction publique) ou encore de rejoindre des écoles de commerce ou d’ingénieurs via les admissions parallèles. En effet, la troisième année de spécialisation (hors licence professionnelle) n’est généralement pas suffisante pour s’insérer directement sur le marché du travail. 

Les bachelors sont conçus pour être plus professionnalisants. Ils combinent enseignements académiques et mises en pratique, avec des stages obligatoires chaque année et, le plus souvent, la possibilité de suivre le cursus en alternance. L’insertion professionnelle est ainsi facilitée, bien qu’une grande partie des diplômés choisissent de poursuivre leurs études afin d’élargir leurs perspectives de carrière et d’accéder à des postes à plus forte responsabilité.

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7. L'ouverture et la reconnaissance internationale

La licence est un diplôme reconnu en France et en Europe dans le cadre du système LMD. Elle permet notamment de profiter d’échanges Erasmus pour effectuer une ou plusieurs années d’études dans un pays européen. Toutefois, sa reconnaissance hors Europe peut parfois poser problème, car les équivalences ne sont pas toujours établies d’un pays à l’autre. 

Le bachelor français, inspiré du modèle anglo-saxon, bénéficie d’une forte reconnaissance internationale. Les programmes incluent souvent des séjours d’études, des stages obligatoires à l’étranger, des cours en anglais ou encore de l’alternance dans un contexte multiculturel. Ainsi, ce diplôme constitue une référence en matière d’insertion professionnelle à l’étranger et ouvre à ses étudiants de nombreuses opportunités de carrière internationale

8. les modalités d'admission

L’entrée en licence se fait principalement via Parcoursup et est en principe ouverte à tous les titulaires du baccalauréat (général, technologique ou professionnel). Toutefois, certaines filières comme la psychologie ou STAPS sont très demandées et leur accès peut être plus compétitif en raison des capacités limitées. Pour ce type de filière, des dossiers de candidature sont généralement requis. Pour les autres, l’admission repose sur l’examen du parcours scolaire et des résultats obtenus au lycée.

Pour intégrer un bachelor en post-bac, les candidats passent la plupart du temps par Parcoursup, mais les modalités de sélection diffèrent selon les écoles. De nombreuses écoles de commerce organisent un concours d’entrée (payant), qu’il soit propre à l’établissement ou commun à plusieurs écoles (Ecricome Bachelor, ECG). La sélection comprend généralement un dossier de candidature, des épreuves écrites et un entretien de motivation. Dans certains cas, les écoles gèrent leurs propres procédures hors Parcoursup, ce qui implique de bien se renseigner directement auprès de chaque établissement.