Les crédits ECTS permettent de faciliter la reconnaissance académique des études dans l’espace européen et de favoriser la mobilité étudiante. En quoi consiste le système ECTS ? Quels sont ses avantages ? Comment les crédits ECTS sont-ils attribués ?
Qu’est-ce qu’un crédit ECTS ?
Mis en place en 1989 par l’Union européenne dans le cadre du programme Erasmus, le système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS : European Credit Transfer and Accumulation System) est un outil de mesure quantitative qui vise à faciliter la comparaison et la reconnaissance des études effectuées dans différents pays européens.
Les crédits ECTS concernent les étudiants qui suivent un cursus d’étude supérieure et sont délivrés par les établissements d’enseignement supérieur (universités, lycées publics ou privés, écoles spécialisées, etc.). Ils offrent des avantages très intéressants :
- ils attestent le niveau d’études, en termes d’années et de modules ;
- ils facilitent la mobilité d’un établissement à un autre et simplifient l’accès vers d’autres pays de l’espace européen, notamment avec le programme Erasmus+ ;
- ils offrent aux étudiants la possibilité de reprendre leurs études en cas de pause, sans avoir à repasser les crédits déjà validés ;
- ils permettent de comparer et d’améliorer les différents programmes d’études des établissements.
A lire aussi : Ecole ou université : quel post bac choisir ?
Comment sont comptabilisés les crédits ECTS ?
Les crédits ECTS sont cumulatifs et s’obtiennent en validant des semestres dans un établissement d’enseignement supérieur. Chaque établissement est responsable de l’attribution et de la gestion des crédits ECTS pour les modules d’enseignement qu’il propose.
Les ECTS sont calculés sur la base de la charge de travail qui prend en compte les cours magistraux, les travaux pratiques, les séminaires, les stages, les recherches, le travail personnel, les examens, les objectifs de la formation ainsi que les compétences à acquérir. En général, 1 crédit équivaut à environ 25 à 30 heures de travail. Pour un semestre complet avec des examens réussis, ce sont 30 crédits qui seront attribués à l’élève. Pour une année complète, l’élève accumule donc 60 crédits, ce qui représente entre 1 500 et 1 800 heures de travail.
Pour calculer ses crédits ECTS, il suffit donc d’additionner le nombre de semestres validés. Une année validée (soit deux semestres) correspond ainsi à 60 ECTS, deux années (soit quatre semestres) à 120 ECTS et trois années (soit six semestres) à 180 ECTS.
Combien d’ECTS sont nécessaires pour valider chaque niveau de diplôme ?
Selon le diplôme, le cursus choisi, la durée du programme et la charge de travail estimée, le nombre de crédits ECTS attribués est variable. Voici quelques exemples généraux :
- CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), 2 ans : 120 crédits ECTS ;
- BTS (brevet de technicien supérieur), 2 ans : 120 crédits ECTS ;
- BUT (bachelor universitaire de technologie), 3 ans : 180 crédits ECTS ;
- DCG (diplôme de comptabilité et de gestion), 3 ans : 180 crédits ECTS ;
- DSCG (diplôme d’études supérieures de comptabilité et de gestion), 2 ans : 120 crédits ECTS ;
- Licence, 3 ans : 180 crédits ECTS ;
- Master, 2 ans : 120 crédits ECTS ;
- Mastère spécialisé, 1 an : 75 crédits ECTS ;
- Programme Grande École, 2 ou 3 ans : 300 crédits ECTS ;
- Doctorat, 3 ans : 180 crédits ECTS.
Remarque : Le mastère spécialisé en école de commerce est une formation qui permet d’obtenir un bac+5 et qui donne donc le droit à 300 crédits ECTS. En effet, aux 180 crédits de la licence ou du bachelor s’ajoutent les 120 crédits du master.
Comment faire valoir ses crédits ECTS à l’étranger ?
L’objectif du système ECTS est avant tout de favoriser la mobilité des étudiants en leur permettant d’effectuer une partie de leurs études dans d’autres établissements européens. Ainsi, lorsqu’un étudiant souhaite transférer ses crédits, les équivalences ECTS sont utilisées pour déterminer la correspondance entre les crédits obtenus dans l’établissement d’origine et ceux requis dans l’établissement de destination. Ceci dans le but de faciliter la poursuite d’études sans perte de crédits.
Par ailleurs, bien que les crédits ECTS soient majoritairement utilisés dans l’espace européen, de nombreux établissements d’enseignement supérieur étrangers acceptent les crédits ECTS comme un moyen de quantifier et de transférer les résultats d’apprentissage. L’étudiant devra cependant fournir des documents supplémentaires, comme des relevés de notes détaillés, des descriptions de cours ou encore des syllabus.
Bon à savoir
En France, seul le centre ENIC-NARIC est habilité à fournir une attestation de comparabilité qui reconnaît de manière académique les diplômes obtenus hors-UE. Cette attestation peut aider l’employeur, l’établissement de formation ou toute autre institution administrative à faire correspondre votre diplôme au niveau exigé par le poste ou la formation envisagée.
À lire aussi : Quel métier est fait pour moi ?